J’ai besoin de faire le vide, de jeter l’ancre ou de prendre le large. Voir ailleurs ou autrement.
Le vide. Parfois, selon le temps de la saison, l’humeur au boulot, la vie chamboulée, ça sonne comme un oasis. C’est le cas présentement. C’est le cas dans cette photo. Il ne faut pas craindre le vide à l’occasion dans nos photos. Pas besoin d’avoir une densité visuelle complète pour réussir une photo. Pas besoin de rechercher la courbe pleine dans notre histogramme. Certains sujets s’y prêtent. Dans ce cas-ci, je voulais faire un sujet de ton noir sur un fond blanc pur. Volontairement j’ai bracketé pour obtenir un blanc sursaturé. Pertes d’informations certaines. Blancs brûlés? Assurément. Volontairement. Sujet à l’encre de Chine sur toile blanche. Cliquez sur la photo pour la voir en plus grand format.
Recherche d’un sujet simple. Épuré. «More is less» dit-on en anglais. Me concentrer sur les formes seulement. Recherche d’un cadrage avec les formes les plus dynamiques. Tout simplement. Rien de compliqué. Me laisser aller dans la recherche de la forme. Faire le vide. Pas de règle de tiers. Pas d’horizon. Pas de plongée ni contre-plongée. Juste une petite démarche formelle zen.
Dire peu de mots. Laisser parler le silence. Parler peu mais laisser entendre beaucoup. Ne pas dire mais suggérer. Évoquer.
Voir ailleurs… autrement. Faire le vide en même temps.
Très pertinents et émouvants pour moi, tes commentaires et ces photos, Louis. Et cette approche d’introspection fait un beau départ de la didactique. Merci de partager.