Bonjour à vous tous. J’espère que vous avez passé un agréable weekend photo. Permettez-moi aujourd’hui de commencer avec des mots que je réserve d’habitude aux fins d’une conclusion. J’aimerais vous remercier chaleureusement et très sincèrement pour votre visite sur mon blogue. Que celle-ci soit votre première ou encore que vous soyez un habitué, j’apprécie beaucoup votre goût d’approfondir vos connaissances photo et votre intérêt pour mes articles. Si le coeur vous en dit, n’hésitez pas à participer à un court sondage que je mène afin de mieux connaître vos intérêts et ainsi mieux répondre à ceux-ci dans mon blogue. Ne vous en faites pas, le sondage est anonyme mais vos observations sont précieuses. J’apprécie tout autant les commentaires que vous me laissez à la suite de mes articles. Il est généralement reconnu qu’à peine 1% des lecteurs des blogues laissent des commentaires mais pour ceux qui prennent quelques instants pour réagir suite à la lecture d’un article, mes remerciements les plus chaleureux. Si vous souhaitez m’envoyer un courriel pour me poser des questions, vous pourrez le faire en utilisant le formulaire au bas de l’article.
L’autre jour, à l’occasion de la sortie avec mon groupe, j’ai abordé avec Richard notamment une technique photo qui est intéressante à avoir dans son sac photo, particulièrement pour ceux qui disposent d’un flash portatif. Cette technique généralement appelée «nuit américaine» est très simple à réaliser. En fait, elle est plus longue à expliquer qu’à faire.
En général, l’expression la « nuit américaine » vient d’une technique de cinéma qui permet, grâce à une sous-exposition de la pellicule et/ou à l’utilisation d’un filtre de faire des scènes de jour mais en donnant l’impression qu’elles se déroulent de nuit. Côté photographie, il est important de retenir dans cette technique le volet «sous exposition».
Bien entendu, on pourrait réussir le même effet grâce à des logiciels lors du traitement photo dans notre chambre noire numérique. J’aime bien toutefois être en mesure de réaliser sur le terrain certains des effets recherchés.
Pour réussir une photo à la «nuit américaine», utilisez un flash portatif externe que vous pouvez fixer sur le boîtier de votre appareil. Votre flash intégré peut-il faire l’affaire? Vous comprendrez dans quelques instants pourquoi il est peu possible de réussir une nuit américaine avec le flash intégré de votre appareil.
Assurez-vous que la synchronisation à haute vitesse de votre flash est activée. Pourquoi? Selon les paramètres que vous avez enregistré dans le menu de votre boîtier, la plupart de ceux-ci plafonne la vitesse maximale d’ouverture de votre boîtier à 1/250ième seconde lorsque vous avez un flash externe sur votre boîtier et que la fonction de synchronisation à haute vitesse n’est pas activée. Si celle-ci est activée, vous pourrez déclencher votre vitesse à des vitesses beaucoup plus élevées que ce 1/250ième de seconde. En plein jour, il est possible que vous ayez à atteindre des vitesse de 1/2000ième et plus pour atteindre l’effet d’obscurité recherché. Voilà pourquoi une limite de 1/250e seconde ne vous permettra jamais de réussir à créer l’obscurité. En fait, ce sera probablement l’effet inverse puisque votre photo, à 1/250e seconde, sera probablement surexposée – surtout en plein jour.
Pourquoi déclencher à des vitesses plus élevées? Pourquoi vouloir atteindre une vitesse de 1/2000 seconde par exemple? Pour sous-exposer, pour créer la noirceur. Plus vite est votre vitesse d’obturation, plus sombre sera votre exposition et votre photo. Vous serez en mesure de gérer la noirceur. Vous serez en contrôle de votre boîtier et non l’inverse. Et on aime ça!
Vous avez activé la synchronisation à haute vitesse sur votre flash? Identifié votre sujet? On passe à la prochaine étape. Cadrez votre photo, mesurez votre exposition. Avant de déclencher, «bracketez» l’exposition de votre boîtier à -1 ou encore -2 selon votre goût. Plus vous bracketerez, plus sombre sera votre arrière-plan. Vous pouvez tester en prenant plusieurs vues afin de choisir la quantité de bracketing qui conviendra. Prenez vos photos en vous assurant que le flash déclenche. L’ensemble de votre photo sera sombre mais votre sujet, habituellement au premier plan, sera éclairé par le flash. Tout est un question de dosage et de savoir comment «flasher» votre sujet sans nécessairement le noyer de lumière. Souvent le calcul de l’exposition de flash selon la méthode E-TTL («Through the lens» – TTL) donnera de bons résultats mais il est possible que vous ayez à basculer dans le mode «manuel» de votre flash pour diminuer (ou augmenter) son intensité.
J’aime bien l’effet «nuit américaine» qu’on peut obtenir lorsqu’on a des sujets isolés. J’étais passablement inspiré par cet effet lors d’une virée photo dans le mid-ouest américain. Plusieurs sujets s’y prêtaient, surtout du fait que ces derniers étaient passablement découpés de l’arrière-plan. À la lueur des photos que j’expose avec et article, vous pouvez constater que mon oeil photographique est particulièrement éveillé à cette technique photo lorsque les sujets sont plutôt inusités et que je souhaite amplifier ou transmettre une dimension un peu plus dramatique. N’est-ce pas là le propre d’une technique qui a trouvé ses origines dans le cinéma?
Thématiques de la semaine
Avez-vous fait certaines photos en lien avec les thématiques que nous suggérions la semaine dernière? Ou la semaine précédente? N’hésitez pas à les partager avec nous en laissant un commentaire à l’intérieur duquel vous pourrez inscrire un hyperlien menant vers votre photo. Merci de partager. N’hésitez pas à participer à mon sondage afin que je puisse mieux connaître les gens qui me lisent.
Trouvaille de la semaine
Dans mon article portant sur le HDR, j’ai signalé le portfolio très impressionnant de Tray Ratcliff dont le blogue (et site) Stuck in customs a à lui-seul popularisé la pratique du HDR depuis quelques années. Voilà que ce dernier est à l’origine d’une application très populaire pour le traitement de vos photos dans votre Iphone, «100 cameras in 1». La version pour Ipad vient de sortir. Les critiques sont excellentes et le prix imbattable (0,99$).
Votre opinion et vos mots comptent
Avez-vous un flash externe? Quel usage en faites-vous? Pour quel style de photo l’utilisez-vous? Si vous n’avez pas de flash externe, quelles sont vos réserves? Merci du partage d’informations.
Merci, adhérente d’un clubs photo nous allons nous y mettre et les explications vont beaucoup aider. Je ne manquerai pas de revenir sur le blogspot.
Merci pour vos explications très claires je vais m’en servir
Merci. Nouvel article sur le sujet demain d’ailleurs. 🙂
En attendant demain quelques réflexions……
La synchro à haute vitesse c’est plusieurs éclairs pendant le passage de la fente de l’obturateur à rideau devant le film ou le capteur.
Il est à noter que ce qui n’est pas éclairer par le flash a une vitesse d’exposition qui correspond à la vitesse affiché entre 1/250 à 1/8000 ème de sec selon vos réglages, par contre ce qui est éclairé par le flash a une exposition qui correspond à la vitesse de synchronisation du boitier soit 1/200 ou 1/250 voir 1/320 ème de sec selon votre boitier.
Si l’on utilise un filtre dégradé et un flash en appoint il faut noter que la répartition de la lumière sur le sujet qui est aussi éclairer par le flash sera également en dégradé il est donc délicat de mettre en oeuvre ces deux méthodes pour un effet de nuit américaine.
Pour un effet de « Nuit Américaine » avec l’utilisation d’un flash en appoint que penser de laisser son boitier en automatique en réglant un correction de l’exposition sur -2 voir -3 diaph et le flash en synchro lente sur le 2ème rideau et sur la position TTL ?
C’est un peu tard pour commenter.
Mais en tout cas merci beaucoup pour toutes ces informations partagées. Très sympa. Vive le Québec !
Je me demandais, pour rester a 1/250 ème, on peut toujours utiliser un filtre gris, ou meme bleu (pour faire très nuit américaine), non ?
Vous avez raison, c’est jouable. L’essentiel est de sous-exposer la scène. Le filtre gris ou le polarisant peut nous aider à se retrouver sous la barre du 1/250. Le bracketing peut par la suite nous aider à obtenir un rendu plus dramatique. Très bonne observation, merci. 🙂
Merci pour cet article, je comprends mieux le principe de nuit américaine!
Fais plaisir. 🙂
Un grand merci pour les conseils concernant la nuit américaine.
Plaisir 🙂
Envoyé avec ma dactylo Smith-Corona
Mes espaces photo WordPress (blogue formation): https://louislavoiephoto.wordpress.com Flickr: http://www.flickr.com/photos/llavoie
a lire ce papier on a l’impression que nous les »pauvres » posseseurs d’un argentique on pue.1/2000 sur mon OLYMPUS OM1!!.de toute facon qu’importe la technique du moment que cela soit réussi.bonne continuation.