Mais où donc avais-je la tête? Moi qui aime tant la photo de nuit, moi qui aime tant ces beaux bleus dramatiques à la tombée du jour, moi qui aime ces ciels dramatiques et lourds, pourquoi n’ai-je jamais songé à faire de la photo sportive…de nuit? Je viens de la découvrir par accident, par hasard, sans calcul, sans prévoir le coup. Mais quel coup de coeur. Pourquoi ne pas y avoir penser avant? Vite, à mon appareil.
J’aime la photo de nuit. Je l’affectionne. J’ai déjà par le passé écrit à ce sujet dans ce blogue pour vous faire découvrir cette technique photo qu’on pratique à la tombée du jour ou encore avant le lever du soleil et qu’on appelle la photo de nuit. Rappelons que la photo de nuit…ne se pratique pas…la nuit. Il s’agit généralement de profiter du moment de la journée – après le coucher de soleil – où le ciel prend cette teinte bleutée avant de tourner au noir opaque. On affectionne cette teinte bleutée puisqu’elle permet de voir encore du relief dans le ciel – relief qui s’estompe complètement la nuit tombée (ou le noir créé). En général, le moment le plus propice vient une vingtaine de minutes après le coucher du soleil dans l’axe opposé au coucher et une trentaine de minutes après le coucher du soleil dans l’axe où l’astre a disparu.
En général, dans le cas de la photo urbaine, j’applique une recette qui m’a été partagé par le photographe Guy Boily il y a quelques années et qui est simple à se souvenir: ISO 100, F5.6, trépied. Si vous voulez faire plus compliqué, vous pouvez faire une lecture de votre exposition sur le ciel et une autre sur les reflets lumineux (non pas sur une source lumineuse). Lorsque l’écart entre votre ciel et votre reflet lumineux est équivalent à 5 crans ou moins, le moment est propice. Dans la réalité, il vous arrivera de déclencher jusqu’à ce que vous obteniez l’équilibre recherché entre ce beau bleu et la lumière de la ville. Il faut s’attendre à ce que la durée d’exposition se situe autour d’une seconde à 2 secondes – un trépied étant alors fondamental.
Il m’arrive – lorsque je juge que le bleu n’est pas assez prononcé – de réduire la durée d’exposition afin d’obtenir des teintes plus riches. Pour ce faire, il est possible que j’augmente mes ISO (200, voire 400) ou encore que je fasse un peu de bracketing. Dans un cas comme dans l’autre, le résultat est l’obtention d’un bleu plus dense. On pourrait aussi ouvrir notre ouverture (F5.6 à F4) mais notre profondeur de champ sera réduite.
Au fil des années, j’ai multiplié mes sorties en photo de nuit – la plupart du temps pour de la photo urbaine. Voilà que par le plus grand des hasards, je viens de découvrir l’application de cette photo de nuit dans un cadre sportif. Et j’adoooooooore les résultats.
Plusieurs savent combien j’affectionne l’équipe de football des Triades de Lanaudière. J’aime bien faire de la photo sur les lignes de côté lors de leurs matchs. J’adore l’ambiance, observer leurs efforts, le bruit des collisions, leurs cris et les stratégies de jeux. Comme photographe, c’est un défi d’anticiper le jeu et surtout d’éviter les joueurs lors le jeu se déplace vers les lignes de touche. Gare!
Même si ça fait plusieurs années que j’assiste et photographie les matchs de Triades, voilà qu’il s’agissait de la première fois – à ma connaissance – où le réchauffement de l’équipe a eu lieu à l’heure propice pour la photo de nuit. Ce fut une véritable révélation pour moi. Comme à l’habitude, j’ai le réflexe de me positionner au milieu du terrain à proximité des joueurs pendant leur échauffement. J’ai réalisé combien le ciel était splendide et que les teintes convenaient si bien avec l’uniforme de l’équipe. J’étais emballé puisque la lumière était encore suffisante pour réussir à bien figer l’action. Ce n’est habituellement plus le cas durant le match, la noirceur tombée malheureusement. L’éclairage artificiel du stade illuminait correctement les uniformes, comme un flash bien dosé le ferait. L’instant était magique.
Pendant une vingtaine de minutes, j’ai pu profiter de cette belle ambiance pour multiplier les photos. Une fois le match débuté et la noirceur tombée, j’ai retrouvé mon combat habituel lorsqu’on fait de la photo sportive: une vitesse souvent trop lente pour figer l’action. Voilà le moment où on pousse nos ISO au maximum avant que le bruit numérique ne fasse son apparition (ISO 1600 pour le Canon 7D), on ouvre notre lentille au maixmum (F2.8 pour ma 70-200mmL) et on espère obtenir une vitesse suffisamment élevée pour figer l’action. J’enviais un collègue qui avec son Canon 1D mark IV pouvait obtenir des ISO à 3200, voire 6400 et manipulait une Canon 300mmL.
Il m’aura fallu un hasard pour découvrir la beauté de la photo de nuit sportive. Maintenant, suffit que je trouve d’autres sports ou événements sportifs qui se tiennent à la tombée du jour, entre 20 à 30 minutes après le coucher du soleil. L’athlétisme? Non. Le baseball? Peut-être. Le volleyball? Pas facile. Le soccer? C’est jouable. La course automobile? Pas vraiment…. Le vélo? Le rollerblade? Le ski?…. La quête se poursuit 🙂
P.S. Arggggggg!
J’ai déjà écrit à ce sujet mais voilà que la mésaventure est arrivé à un collègue photographe. Après avoir pris des photos pour un mandat, il se dirige vers un autre événement. Au moment de prendre de nouvelles photos, l’appareil lui indique que sa carte mémoire est corrompue! Argggggg! Pas d’autre carte mémoire. Catastrophe. Il choisit de formater sa carte mémoire lui permettant de faire de nouvelles photos mais ayant sacrifié – croit-il les photos précédentes.
Malgré le fait qu’il avait formaté sa carte mémoire, je l’ai encouragé à utiliser un logiciel de récupération des données sur des cartes mémoire. Sceptique, il m’indique qu’il ne croit pas que ça vaille la peine. «J’ai formaté ma carte. Il va falloir que je refasse les photos.» J’insiste et le dirige vers le logiciel gratuit «Zero Assumption Recovery». Le miracle s’est produit! Puisque les nouvelles photos n’avaient pas encore été enregistré en quantité suffisante dans les endroits de la carte mémoire où les anciennes avaient été détruites, le logiciel a pu récupéré certaines des photos – sauvant ainsi la mise pour mon collègue.
L’adage est toujours vrai. La question n’est pas de savoir SI nos équipements – carte mémoire, disque dur, disque dur portable – vont lâcher mais plutôt de savoir que faire QUAND ils vont lâcher. Gardez ce logiciel à l’esprit si jamais une mésaventure vous arrive.
Mon Pseudonyme Est Nour Photo Video Pro ,suis D Kinshasa RDC Reporter Photographe Sportif Toutes Disciplines Mais Specialiste D Football , J,avais Du Mal A Reussir D Belles Photos Spotive La Nuit ,et Surtout Lors D,un Match D Football,avec Ces Conseils J,espere M,ameliorer D,avantage ,merci D Pouvoir Partager Votre Savoir
Vos articles sont toujours passionnants et je les dévore avec avidité. Chaque fois, on apprend quelque chose. Et l’article à peine terminé, l’on a envie de se précipiter sur son reflex pour faire des photos, encore des photos, toujours plus de photos… Mille fois merci M. Louis Lavoie.
C’est moi qui vous remercie André pour votre présence et vos commentaires. Très gentil de votre part.
Article très intéressant comme à chaque fois que je viens sur votre blog Mr Louis 🙂 … Très belles photos que vous avez réalisées, magnifiques couleurs … merci
Merci pour les compliments. Très apprécié et encourageant.