La tempête va faire rage. On annonce une bonne bordée, une très grosse bordée. De neige bien sûr. Que faire? Rester à l’abri? Peut-être. Sortir et capter le mauvais temps? Le comportement des humains et des animaux qui affrontent les éléments? Que oui. On sort. On devient photojournaliste. On se donne un mandat et un regard similaire aux photographes des médias d’actualité qui ont besoin de photos. Votre équipement va écoper? Que non. Et vous non plus.
Merci d’être à notre rendez-vous. Cette semaine, le sujet qui guidé par l’actualité. J’ai le goût de vous faire vivre ma virée photo au moment d’une tempête hivernale que nous avons connu pendant 24 heures à Montréal (et ailleurs au Québec) et qui nous aura laissé 36 centimètres de neige. Article porte sur mon cheminement et mes réflexions en cours de route. (Note: en tout temps et dans tous les articles sur ce blog, n’hésitez pas à cliquer sur les photos pour voir celles-ci en grand format).
Les habitués de ce blog savent combien j’encourage les photographes à sortir lorsque la météo est capricieuse, plus difficile. Bien souvent, c’est dans ces conditions que nous réussissons nos meilleures photos.
Passionné de la photo de rue, j’ai donc voulu capter le passage de la tempête hivernale, ses effets sur la ville, sur ces résidents. Je voulais également documenter la résilience des Montréalais, habitués aux sursauts de la météo. Vivement le métro pour me rendre à destination. Pas question de prendre un véhicule. Vous pourrez voir dans les photos que même si on parvenait à destination avec son véhicule, le stationnement devient un défi quasi-insurmontable.
J’ai privilégié mon nouveau boîtier Canon 5X et son objectif «kit» EF-M 15-45mm (F3,5-6.3), certes pas la plus lumineuse mais en extérieur et pour la photo de rue, suffisante. Le pare-soleil a été essentiel pour minimiser l’accumulation de neige sur la lentille frontale de l’objectif. Étais-je préoccupé pour mon équipement? Non. Ce dernier est capable d’en prendre. Peut-être s’il s’agissait d’une tempête tropicale avec des trombes d’eau importantes, certes oui. Mais pour de la neige, non. Durant une pause dans un restaurant, j’ai pris la précaution de laisser l’objectif s’assécher à l’air libre, sans couvrir la lentille frontale afin d’éviter que l’humidité gagne l’intérieur.
Que capter?
Commençons par capter des photos pour illustrer l’importance de la tempête, des bourrasques de vent, l’intensité des chutes de neige. Vous vous souviendrez et pourrez relire un article que j’avais consacré pour capter les précipitations. On peut favoriser une vitesse rapide pour figer les flocons ou encore une vitesse un peu plus lente qui captera les précipitations sous la forme de traits. Cette dernière façon – comme dans les photos ci-dessous, ci-dessous – donne d’excellents résultats sur un arrière-plan sombre. Comme à l’habitude, j’ai recours à la compensation d’exposition (+1) pour éviter le phénomène de la neige grise.
L’humain dans la tempête
Mon regard se tourne également vers l’humain qui doit affronter les éléments. Mon oeil est attiré par des situations où le corps démontre l’effort qui est à faire pour faire face aux bourrasques, aux précipitations. Le corps qui se retrouve seul au monde dans la tempête.
La ville déserte
Lorsque survient une tempête hivernale, on a le sentiment que la ville s’est vidée de ses habitants. Plus rien ne bouge…ou presque. Les voitures sont absentes. La circulation est inexistante. Le moment est idéal pour capter cette impression de vide avec les passants fin seuls dans leur monde au milieu de rues désertes.


L’insolite
Lors de tempête, toujours intéressant d’avoir l’œil éveillé pour l’insolite, l’incongru, le «pas rapport» dirions-nous au Québec.




Et la résilience
Difficile de passer sous silence les effets d’une tempête hivernale, ses impacts sur la ville, les travaux et les efforts à faire pour effacer le tout, reprendre la vie normale. Certains entreprennent les travaux et dégagent l’entrée de leur commerce ou de leur résidence alors que la tempête fait rage.

J’ai voulu capter le paradoxe de la publicité avec le modèle féminin qui contraste avec la violence de la tempête.
Au final, il faut savoir que nous sommes habitués à ce genre de situation et de tempête. Les précipitations se sont calmées vers le milieu de l’après-midi et quelques heures plus tard, la plupart des citoyens étaient à pied d’oeuvre pour dégager leurs véhicules. La neige était repoussée par les équipements mécaniques municipaux et la vie reprenait son cours presque normal. La circulation sera affectée et plus difficile pendant quelques jours jusqu’à ce la neige soit ramassée et évacuée. Mais voilà ce que l’hiver canadien et québécois nous réserve bien souvent. Et cette année, l’hiver est très généreux avec les froids sibériens que nous avons connus et les tempêtes de neige occasionnelles.
J’espère que l’article d’aujourd’hui vous a plu. N’hésitez pas à commenter. Vos mots sont importants. Votre présence également. Elle est essentielle.
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Merci pour ces belles photos! Ton travail est top!
Merci à vous. Très gentil. 🙂
Bonjour à tous les cousins du Québec,
J’aime beaucoup cette série et cet article qui permettent de joindre l’utile à l’agréable et en plus dans un style sympathique et engageant.
Pas plus tard qu’hier, j’ai eu une controverse dans un club photo où certains m’ont pris pour un fou parce que je disais que j’aime photographier dans des conditions météo dantesques et que je faisais des sorties photos sous les tempêtes en mettant mes bottes pour faire des images des crues. Ici dans le nord-est de la France, c’est de l’eau de pluie qui tombe depuis pratiquement 1 mois et demi tous les jours. Cela fait bien longtemps qu’il n’y a plus eu 36cm de neige à Metz….
Merci Louis pour ces bons moments !
On apprend toujours quelque chose en te lisant Louis, en plus tu donnes un p’tit coup de pied au … photographe pour affronter les éléments!
j’utilise jamais le pare soleil…c’est lors des temps capricieux qu’il y a de si beaux clichés à faire,donc il faut s’équiper en tenue afin de ne pas frigorifier..