L’été et l’automne sont propices à la randonnée. On se promène dans les sous-bois, y découvre des situations photo magnifiques. On capte celles-ci mais souvent, notre écran arrière (et ordinateur) nous renvoient une photo décevante. Alors que notre oeil voit de magnifiques contrastes, de belles ombres qui voisinent des couleurs superbes, dans notre photo tout est délavé, surexposé et sans relief. Que faire? Doit-on aller s’acheter un meilleur appareil? Le boîtier dernier cri? Que non. Qu’il s’agisse de votre appareil compact ou encore d’un boîtier avec ou sans miroir, les résultats auraient les mêmes, à moins de comprendre la fonction de la mesure d’exposition et son importance pour réaliser les photos que vous avez à l’esprit.
Bon début de semaine à vous tous et merci pour votre présence. Début des vacances pour certains; pour d’autres, vous profitez pleinement de celles-ci actuellement. Quoiqu’il en soit, j’espère qu’elles vous sont agréables et que la photo occupe une certaine place dans celles-ci. 🙂
Je souhaite aborder avec vous une situation très commune dans la photo paysage (voire dans d’autres situations photo, notamment le portrait). Au détour d’un sentier dans un sous-bois, vous arrivez devant une situation comme celle-ci. La paroi rocheuse est recouverte d’une belle mousse verte avec des ombres profondes qui parcourent celle-ci. Votre oeil enregistre de très beaux contrastes. Vous prenez une photo à une certaine distance et voici le résultat. Le tout est délavé. Votre beau vert profond mousseux a disparu. Les ombres sont à peine prononcées. Rien de comparable à ce que vous voyez et à ce que vous aviez à l’esprit. Certains se diront qu’on pourrait tenter de corriger le tout dans notre chambre noire numérique. Peut-être, mais il y moyen d’arriver à un meilleur résultat sur place.
Pourquoi obtient-on le résultat ci-dessus? Pour comprendre les termes techniques que je vais utiliser, je vous invite à relire mon article pourtant sur les différentes mesures d’exposition. La mesure d’exposition est la fonction qui influence, par votre photomètre, le calcul de la lumière par votre appareil pour réussir une photo. Par défaut, la fonction est probablement en mode «évaluatif» (ou multizones ou tout autre synonyme, les termes variant quelque peu d’un fabriquant à un autre). Dans ce mode, l’appareil cherche à tenir en ligne de compte l’ensemble de la lumière dans le cadre pour déterminer la durée d’exposition. Dans ce cas-ci, l’appareil devait tenir compte d’une importance zone sous-exposée (à l’ombre des arbres) tout en tentant de concilier avec les éléments très lumineux tels la présence du ciel dans le haut et surtout les reflets lumineux sur la zone rocheuse. Il y a de grands écarts dans la présente situation que l’appareil a de la difficulté à concilier. Il doit faire des choix. L’appareil a choisi de privilégier une plus longue exposition pour faire ressortir davantage les éléments sous-exposés. Par conséquent, la mousse est très lumineuse, tous les détails sont bien présents mais l’impact est désastreux sur l’ensemble. Photo: Canon G15, F1.8, vitesse 1/30 sec., iso 100. Heureusement des alternatives peuvent venir à notre ressource.
On peut accéder à la fonction de la mesure d’exposition pour demander à notre appareil de faire ses calculs autrement, soit en mode de prépondérance centrale ou encore, pour certains appareils, en mesure spot. Encore une fois, je vous invite à parcourir mon article sur le sujet pour découvrir les caractéristiques de ces choix. Dans la présente situation, j’ai choisi de faire le choix «d’exposer pour les hautes lumières». Voilà une expression que vous pouvez entendre dans la bouche des photographes. Cela veut dire qu’on choisit d’indiquer à notre appareil qu’on veut faire une bonne exposition des zones les plus lumineuses dans notre cadrage. Dans ce cas-ci, la zone la plus lumineuse était le reflet lumineux sur la paroi rocheuse. J’ai donc privilégier la mesure spot pour faire la mesure sur la paroi rocheuse. L’appareil a fait les ajustements en conséquence. Photo: F2.8m, vitesse 1/320 sec., iso 100. La résultante? La durée d’exposition est beaucoup plus rapide (1/320 sec. vs 1/30 sec.). La paroi rocheuse lumineuse est mieux exposée, plus sombre avec la présence de détails plutôt que délavée comme précédemment. Évidemment, le reste de la scène est plus sombre…mais voilà précisément comment nous percevions la scène dès le départ avec notre oeil, ce dernier étant beaucoup plus agile et polyvalent pour percevoir les nuances que le capteur de nos appareils photo.
Les lecteurs de ce blogue savent combien j’affectionne le cadrage qui favorise une proximité avec notre sujet. Je vous encourage souvent – comme je le fais avec mes étudiants sur le terrain – à «rentrer d’dans». Mon oeil et mon intérêt original étaient à l’endroit de cette danse lumineuse entre la mousse, la roche et les ombres. Puisque tel était le cas, pourquoi inclure des éléments superflus dans mon cadrage? Allez, on rentre dedans! On en met plein la vue, quitte à créer ce que j’appelle des paysages intimes. Au final, j’ai choisi de localiser une portion de la paroi rocheuse dans le tiers supérieur droit. Grâce à une meilleure évaluation de la lumière via la mesure spot, j’ai pu travailler dans la chambre numérique avec une photo beaucoup plus fidèle à ce que je voyais et que j’avais à l’esprit. Photo: F2.8, vitesse 1/400 sec, iso 100. J’ai fait mon travail en chambre noire numérique avec Lightroom pour les ajustements de base et Perfect Photo suite 9 de OnOne software pour les ajustements finaux.
Les joies photo de l’été
Je vous invite à découvrir d’autres paysages intimes que j’ai réalisés au début de l’été en favorisant la technique flash dont je vous ai fait part dans mon dernier article. Pour ce faire, vous n’avez qu’à cliquer sur la photo pour découvrir ma galerie photo sur des paysages intimes.
Merci pour votre présence durant la période estivale. Que vous soit des plus agréables. 🙂
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Encore un article qui m’a énormément intéressé. Je vais appliquer cette méthode. J’ai trop tendance à travailler en mode matriciel (j’ai un Nikon) et je corrige ensuite en post-traitement.
Grâce à tes conseils judicieux j’apprends à faire les bons réglages de suite à la prise de photo et à moins « trafiquer » en aval.
Merci +++
Content que l’article puisse t’être utile Catherine 🙂